Un conte de (presque) fées…

C’est un collègue qui me l’a introduit. Ca fait 04 ans à peu près. Elle avait entendu parler de notre programme d’appui dans son secteur et était venue chercher des renseignements. Elle a bien pris la mesure des choses et j’étais motivé par sa propre motivation.

Elle avait lancé un petit restaurant et se rendait compte qu’elle avait besoin de réorganiser la chose…de lui donner un autre souffle. Elle avait quelques idées et souhaitait trouver des oreilles attentives qui pouvaient la conseiller. Ca tombait bien, c’était notre boulot ! Nous avons donc visité ensemble son parcours et ses idées et finalement, nous avons opté pour constituer un dossier de financement. Elle avait des données bien précises dans sa tête de certaines choses et elle se les remémorait avec beaucoup de joie à ce moment particulier puisqu’elle n’avait vraiment jamais utilisé ces données. Elle s’était jusque là contenté de faire sa cuisine et de bien traiter ses clients.

Le dossier n’a pas eu du mal à être financé. Il était bien structuré, cohérent et surtout la rentabilité était claire. Une fois son financement obtenue, elle a souhaité que je continue mon assistance auprès d’elle. Là aussi, ce n’était pas un problème…c’était mon boulot. Ensemble, nous avons revu les travaux à réaliser grâce au financement ainsi que les équipements à ajouter…Puis nous avons commencé à engager une réflexion plus stratégique…Comment on fait avec le personnel…comment on reconfigure l’attractivité et surtout…comment on revoie la gestion.

Quelques semaines après, les travaux étaient faits, les équipements achetés. Ensuite, nous avons recruté un nouveau personnel, et engagé une gestion contrôlée et suivie….

Après quelques mois, le chiffre d’affaires était monté…Le système de gestion mis en place permettait une traçabilité des fonds et elle s’est rendue compte qu’elle dégageait en terme de bénéfices mensuels, près d’un demi million chaque mois…C’était la première fois qu’elle avait une idée si nette de ses revenus et elle m’a alors proposé de l’accompagner pour qu’elle puisse aller plus loin. Elle avait identifié que les logements d’auberges pouvaient fonctionner et elle voulait accoler au restaurant cette nouvelle activité. Elle disposait d’un terrain familial juste à côté du restaurant qui pouvait faire l’affaire. Nous avons commencé par tester l’idée de projet à dégageant derrière le restaurant deux chambres à coucher…Ca a plutôt fait l’affaire au fil de quelques mois…et ca nous a permis de comprendre comment devait s’orienter le projet d’auberge. Elle a lancé les fondations de la construction et nous avons engagé la rédaction du projet…

Quelques temps après, j’étais affecté dans un autre pays…Je n’ai pas eu le temps d’accompagner la suite…Mais en moins d’un an, le restaurant boiteux a produit un restaurant fort, deux chambres à coucher et une auberge moderne en construction…Une promotrice engagée et ambitieuse en est le fer de lance.

3 commentaires sur “Un conte de (presque) fées…

  1. Des expériences comme celle la sont le fruit d’un réel suivi, car la plupart de personnes qui sont dans le domaine informel ont assez peu de savoir en ce qui concerne la gestion dans son ensemble. Être capable de faire la différence entre le capital et bénéfice net généré n’est pas toujours assez aisé pour la plus part. On ne peut qu’au travers d’un tel témoignage sollicité en plus des aides de nos micro ou macro structures de financement et d’accompagnement des petites et moyennes entreprises d’intégré un plan de formation afin d’aider les bénéficiaires du dit programme a être de grosse machines pourvoyeurs d’emploi.

    • Je suis tout à fait d’accord (c’est Pam ou quelqu’un d’autre ?). La clé souvent pour transformer les AGR en petites entreprises qui réussissent est dans l’accompagnement technique. Et c’est bien assez dommage que nos Etats n’y mettent pas suffisamment de moyens et d’imagination. Mais des pistes existent et ce commentaire me donne l’idée de partager une des expérience qui existe ailleurs. A bientôt donc dans un prochain article.

  2. Des expériences comme celle la sont le fruit d’un réel suivi, car la plupart de personnes qui sont dans le domaine informel ont assez peu de savoir en ce qui concerne la gestion dans son ensemble. Être capable de faire la différence entre le capital et bénéfice net généré n’est pas toujours assez aisé pour la plus part. On ne peut qu’au travers d’un tel témoignage sollicité en plus des aides de nos micro ou macro structures de financement et d’accompagnement des petites et moyennes entreprises d’intégré un plan de formation afin d’aider les bénéficiaires du dit programme a être de grosse machines pourvoyeurs d’emploi.

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